Musique africaine, découvrez ces instruments qui font danser à travers tout le continent !
Les instruments de musique existent depuis la préhistoire. Chaque continent a su conserver et mettre en avant ses instruments. En Europe on retrouve la flûte à bec, le piano, la guitare, en Amérique Latine, la flûte de pan, en Amérique du nord on trouve l’Harmonica etc. Qu’en est-il de l’Afrique ?
Nombreux ont déjà entendu parler du célèbre Djembé. Découvrons quelques autres instruments de musique africains souvent laissés dans l’ombre, qui pourtant se sont très bien exportés!
La Kora, la délicate corde
La kora est une harpe-luth originaire d’Afrique de l’Ouest de la famille des cordes. Elle est recouverte d’une peau de vache (ou de chèvre).
D’après la légende, la première kora était l’instrument de musique personnel d’une femme-génie qui vivait dans les grottes de Missirikoro au Mali. Pourtant, selon les traditions, la kora était jouée par les griots, effectivement, Ils parlaient et chantaient tout en jouant des musiques extrêmement élaborées. De plus, l’art de jouer la Kora était transmise de père en fils, enrichies à chaque génération.
Par ailleurs, le son de la Kora est particulièrement délicat et profond. Il demande une grande dextérité.
L’instrument aux lames résonnantes
Le Balafon (Bala ou xylophone africain), est un instrument à percussion venu d’Afrique occidentale. On y joue avec des baguettes appelées mailloches.
L’instrument est composé notamment d’un cadre en bois sur lequel sont posées des lames de la même matière. De plus, on remarque une corde qui vient fixer les lames entre elles. Ensuite, sous le cadre, on trouve des calebasses servant de caisse de résonance.
On remarque par ailleurs que, en malinké, « balafon » vient des termes bala qui veut dire « instrument » et fon qui signifie « sonne ». Le balafon serait né dans le Royaume de Sosso (XIIe siècle), entre la Guinée et le Mali. En outre, chez les Malinkés, seuls les griots, caste de musiciens-conteurs garants de la tradition orale et de l’histoire des grandes familles jouent du balafon.
Le roi des festivités
Le bendir est un instrument à percussion très répandu au Maghreb, particulièrement dans la musique berbère.
On y joue assis ou debout lors des festivités, avec des frappes énergiques des mains et des doigts, ou encore avec des mouvements de tournoiement autour du pouce..
Roi des fêtes et danses traditionnelles, les femmes l’utilisent très souvent lors des cérémonies berbères.
Le porte bonheur géant
Le vuvuzela est une corne d’environ 70 centimètres de long devenu populaire dans les années 1990. En effet, les supporters des deux clubs de football de Soweto en Afrique du Sud : les Kaizer Chiefs et les Orlando Pirates l’ont utilités à chaque occasion durant les saisons de football.
Cet instrument nécessite un souffle puissant qui permet d’émettre un son monotone qui s’apparente notamment à celui d’une corne de brume, d’un barrissement d’éléphant ou encore d’un bourdonnement d’essaim d’abeilles
Autrefois, Il servait de signal de rassemblement pour les peuples locaux. Ainsi, il représentait un symbole d’espoir et d’unité pour de nombreux Sud-Africains.
Le tambour indispensable !
Le ngoma est un grand tambour cylindrique fabriqué sur la longueur d’un tronc d’arbre évidé et muni d’une peau de chèvre ou d’antilope.
On le joue debout, les tambours sont tenus obliquement entre les jambes. Il est possible de les attacher à la taille à l’aide une corde ou une lanière de cuir passée à travers une poignée que l’on fixe à l’instrument.
Le tambourinaire orne fréquemment les poignées de grelots (nsansi). Ces derniers jouent de cet instrument à mains nues, et peuvent aussi se servir une baguette pour frapper le flanc du fût de bois.
Pour faire le ngoma, on utilise l’arbre du nom de ngom-ngoma ou Djansang. Il s’agit de l’arbre qui donne les fameuses noisettes d’amandes Akpi connues pour leur propriétés médicinales.
En somme, les instruments de musique africains remplissent des fonctions diverses au sein des différentes communautés. En effet, on retrouve des fonctions sociales, symboliques, religieuses et magiques. De plus, certains sont liés soit à la danse, la fête, au chant, soit aux rassemblements politiques ou culturels. Ces instruments n’ont cessé d’être perfectionnés au fil des progrès technologiques.